Dans ce dernier opus, Jo Hell, personnage de giflé de la vie, à l’instar des exclus de Zola ou des héros d’Audiard, « ouvre sa gueule » comme on le dit d’un animal sauvage. Il montre les dents pour mordre, mais des dents cariées ; il donne de la voix mais éraillée, de sorte qu’on s’éprend de ses délires, de sorte que la pitié évincée, on s’accorde à trouver en lui un au-delà de l’épreuve, une vérité profondément enfouie sous les décombres : l’humain. L’humain, c’est le soldat inconnu de la guerre économique, rendu fou par la propagande commerciale et qui, dans les tranchées de l’aliénation, risque la désobéissance au péril de sa vie.

L’humain, c’est Jo Hell, le poilu qui se poile pour ne pas crever de désespoir et qui reçoit le spectateur dans un « joyeux » cimetière.

Public : à partir de 7 ans

Durée : 45 minutes

Genre : théâtre de rue

De Niko Garo d’après le texte de Tartar(e)

Compagnie : Schtrockbèn Cie

Interprètes : Niko Garo, Charley Collet 

Metteur en scène : Eric Burbail

Scénographe : Stéphane Delez

Ambiance Sonore : Deejay Kayalik

Voix : Lola Burbail/Gari Grèu,

La compagnie Schtrockbèn Cie vient nous présenter le troisième volet d’une trilogie sur Jo Hell, ce SDF si impertinent. Que vous ayez vu ou non « Nul n’est à l’abri » et « Le naufragé de la lune », ne manquez pas ce nouvel opus encore une fois magistralement interprété par un Niko Garo plus vrai que nature et qui nous livre encore une fois une satire savoureuse de la société.

Jo Hell n’a point son pareil pour philosopher sur la société et lui recoller les points qui se sont barrés du « i » de l’humain. Un rôle que, sur scène, Niko Garo a fait sien !

LE JIR