Un homme, seul en scène, nous raconte ses souvenirs. Devant un micro de radio, il parle de l’enfance, de l’adolescence, de la guerre. Il est bien tôt rejoint par sa mère, et nous raconte une histoire qu’elle a vécue en 1944: Sortie pour aller jouer au rami chez sa sœur, elle est arrêtée par la police hongroise et parquée dans un train à bestiaux en direction d’Auschwitz.

A partir de cette histoire racontée de façon quotidienne, Georges Tabori raconte en miniature toute l’histoire de la Shoah : les voisins qui deviennent des ennemis, l’état qui devient un danger, les hommes traités comme des animaux, la culpabilité des survivants, l’incrédulité de ceux qui, presque tranquilles, sont restés chez eux. 

Georges Tabori conte cette histoire incroyable, et sa mère intervient dans le récit, le corrige. Mais est-elle encore vivante, cette mère dont il ne parle qu’au passé ?

Public : NC

Durée : 75 min

Genre : Théâtre

Compagnie : Compagnio Clavero

Interprète : Roland Timsit

Mise en scène : David Ajchenbaum

Assistante à la mise en scène : Déborah Földes

Son : Nicolas Martz

Lumière et scénographie : Esteban (Stéphane Loirat) Avec Roland Timsit

Avec la voix de : Marion Loran

Succès du festival d’Avignon joué au prestigieux théâtre des Halles, repris à la Reine Blanche à Paris, le courage de ma mère est un seul en scène très émouvant. C’est une oeuvre intimiste à laquelle les spectateurs sont conviés.

Mis en scène par David Ajchenbaum, Roland Timsit porte les deux voix qui s’entremêlent et esquisse les autres personnages croisés dans ce périple où le courage d’une mère se mêle aux souvenirs d’un fils. Un récit qui commence comme une anecdote, où « se met en jeu la façon dont nous sommes tous traversés par les tragédies de nos parents »

Eric Demey – LA TERRASSE